La revue Epectase est née d’une envie de rassembler diverses approches, rélexions, visions autour de l’érotisme. Un érotisme sauvage qui ne se laisse pas enfermer dans des normes, des étiquettes ou des jugements moraux. Un érotisme qui cherche à s’émanciper des schémas oppressifs et des postures d’autorités.
L’idée autour de la création de la revue Epectase était de créer une plateforme participative, d’échange et d’expression autour de l’érotisme. Après 8 numéros, on a l’impression que ça marche plutôt bien. Malheureusement les petites mains aux ongles dorés qui ont menée cette aventure ne trouve plus tout le temps et l’attention que mériterai ce projet. En conséquence de quoi, elles cherchent d’autres petites mains qui auraient envie de reprendre et continuer cette initiative en collaboration avec le Projet-Evasions, réseaux anarchistes et lamboyant, derrière toute la partie logistique de la revue. En cas d’intérêt, écrivez nous, notre boite mail est très accueillante et offre des cookies digitaux : evasions@riseup.net
La revue Epectase parraît tous les 6 mois. C’est un projet multilingue. Les versions originales sont publiées dans la version papier et les traductions sont publiées plus bas dans cet article.
Deadline pour envoyer vos contributions pour le prochain numéro : 1.5.2024
– Traductions –
La verité nue – par M e Anarchaud & Raquel A Palero – p. 14-31
Mange-moi
Lèche-moi
dévore-moi
gâte-moi
touche-moi
bois-moi
goûte-moi
sens-moi
mords-moi
embrasse-moi
monte-moi
Aussi souvent que je le peux, je me libère de ces
conneries et j’essaie de réaliser quelques rêves,
car je veux garder mes rêves en vie, car ils
ME gardent en vie.
Viens et accompagne-moi…
…dans ma petite aventure libératrice…
!Queer up your Life !!
… si tu as autant envie de liberté que moi.
Je veux oublier ! Toutes les conventions et les
traditions. La façon dont j’ai été « civilisé » et « socialisé ».
Toutes les conneries qui m’ont été racontées par les « garçons cools ».
dans la cour de récréation et qu’on m’a appris. Dans le
cours de biologie, à la télévision, dans les journaux, les livres, les publicités,
des films pornographiques, etc… Toutes ces conneries.
Je veux trouver ma propre voie. Ma propre vérité.
choisi librement… l’étranglement peut être si… libérateur
… aaahh …
Nous vivons dans un monde douloureux. Je veux pouvoir
décider quelle douleur je ressens. C’est moi qui décide,
qui peut me faire mal et qui ne le peut pas.
Je veux explorer mon être intérieur. Quelle est ma vraie nature ?
nature profonde ? Quels sont mes véritables besoins ? Comment je souhaite les
exprimer et avec qui ai-je envie de les partager ?
Pouvons-nous retourner à notre ancienne vie si
nous l’avons ressenti ne serait-ce qu’une seule fois ? Si nous avons
l’avons vécue, sentie, ressentie, goûtée et partagée ?
Qu’est-ce qui vient ensuite ? Qu’y a-t-il devant nous ?
Servant.e du Seigneur – Par Mina – p. 32-33
Si tu veux vivre une vie sans péché, nous devrions nous rencontrer. Je peux te libérer.
Ce message dans ma boîte aux lettres me submerge. Je commence à pâlir. Comment savez-vous que je cherche la rédemption ? J’accepte, même si je ne vous connais pas.
Je me tiens dans la pièce lugubre. Vous y êtes un sombre étranger. Vous prenez place sur un fauteuil. Agenouillez-vous et lisez-moi la lettre, dites-vous. C’était la seule condition de cette rencontre : une lettre avec mes péchés récents. Je lis à haute voix et confesse a propos de relations sexuelles extraconjugales, de quantités de masturbation. En particulier devant mon miroir. Je lève les yeux dans vos yeux bleus. Vous acquiescez sans mot dire. Je me sens honteuse. Vous vous placez devant moi, saisissez mon visage : n’aie pas peur, je suis là maintenant. Je vais t’aider, dites-vous.
Devant moi se trouve un objet en métal. Je ne le connais pas. Une sorte de large bande aux mille pointes, avec une fermeture en cuir. C’est une ceinture de pénitence, expliquez-vous, faite pour te rappeler par la douleur les souffrances du Christ, elle t’apprendra l’humilité. Vous vous approchez, relevez ma jupe et me mettez l’instrument de torture, bien trop serré. Les pointes s’enfoncent dans ma chair, je n’ai jamais ressenti une telle douleur. Elle est chaude et me traverse tout le corps.
Vous approchez un miroir, un de ceux devant lequel j’ai déjà péché tant de fois.
Le sexe coupable, c’est un délit mineur. Commis des milliers de fois par beaucoup de ceux qui se disent chrétiens. Le vrai problème, m’expliquez-vous, c’est mon orgueil. La confession est une échappatoire que je cherche régulièrement pour pouvoir continuer à pécher. Un péché de la pire espèce.
Regarde-toi, me dites-vous. Et je regarde dans la vitre réfléchissante, je vois mes traits fins, mes beaux yeux, mes cheveux doux qui tombent sur mon visage. Tu es vaniteuse, me dites-vous, en saisissant fermement ma jupe et ma culotte. Vous attrapez mes cheveux et rapprochez ma tête de votre visage. Tu es mouillée, tu t’excites, me dites-vous. Tu me déçois, mais je ne pensais pas que tu me faciliterais la tâche. Vous quittez la pièce et revenez, une canne à la main. D’une poigne vigoureuse, vous poussez ma tête vers le bas, votre pied redresse mon cul vers le haut, vous tirez la jupe d’une main et exposez mes fesses. Priez à haute voix le ‘Je vous salue, Marie pleine de grâce’, exigez-vous. Vous me donnez directement dix coups durs et implacables. Je gémis. Encore une fois, exigez-vous, cette fois sans interruption. Je fais comme vous l’ordonnez.
Sainte Marie, mère de Dieu, priez pour nous, pécheurs. Je récite et fais de mon mieux pour ne pas cesser sous les coups.
Vous me lâchez pour examiner mon vagin avec deux coups de doigts secs. Encore plus mouillé, ainsi est votre évaluation, mon travail ici n’est pas encore terminé. Je commence à réciter le Credo d’une voix tremblante : Souffert sous Ponce Pilate. J’ai du mal à retenir mes larmes. J’ai longtemps essayé de servir Jésus-Christ par ma vie, et pourtant j’ai si souvent pris le mauvais chemin. Ce sont des larmes de repentir et de honte qui coule le long de mes joues.
Et elles me purifient. Elles me purifient. Au prochain coup de bâton, je sens que je suis en sécurité. Dans les mains de Dieu, dont je suis l’enfant. Je peux maintenant mieux supporter les coups. Ils m’aident à me détacher de ma fausse vie. Je constate que tu vas mieux, me dites-vous. Je vais te montrer définitivement que ce que tu désires est faux. Ma tête est toujours à terre. Je sens des doigts qui s’enfoncent douloureusement en moi. Je sens mes fautes, je pense à la souffrance de Jésus. Ensuite, je sens votre queue me pénétrer. Avec toute la dureté imaginable, vous vous occupez de moi, je gémis et pleure sous les coups durs. Vous priez aussi maintenant : « N’aie pas peur, car je t’ai libéré. Je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi.
Je crie, je m’abandonne, je deviens infini.
Quand je reviens à moi, vous avez disparu. Je ramasse mes affaires et quitte le lieu de ma purification. L’air froid m’enveloppe, je sens la pression sur ma cuisse – je porte toujours la ceinture de pénitence. Dieu est tout-puissant – mon daddy tout-puissant et moi, sa fidèle servante.
Salut, je m’appelle Mina.
On me demande souvent : c’est quoi ce truc de religion ? Une femme queer-féministe qui se masturbe en lisant la Bible ? L’un de mes principaux kinks est lié à cette chose ridicule que nous appelons le christianisme. Avec ce kink, j’ai ouvert la porte à mon côté soumis, j’ai complètement abandonné le contrôle et j’ai simplement fait confiance. Et le jeu avec la religion s’entremêle à merveille avec mes autres passions : le jeu de rôle, la punition et la douleur. Si je veux vraiment accéder à des émotions très intenses et vivre des moments inoubliables, je cherche des bibles comme outils de frappe, des prêtres/prêtressses crasseux/crasseuses et des cérémonies de baptême coquines.
Comment les autoportraits ont changé ma perception de moi-même – par Guiltless – p. 36-41
Permettez-moi de me présenter : Je suis une femme, grosse, essentiellement soumise, qui explore actuellement le masochisme, voyeuse jusqu’au bout des ongles et semi-exhibitionniste. Lorsque quelqu’un de ma communauté BDSM locale m’a fait découvrir fetlife, j’étais ravie de découvrir un endroit rempli de belles photos érotiques prises (dans le cas des profile que je suis) principalement par des amateurs.
Bien que j’aie toujours été une grande fan de photographie, mes sujets étaient généralement des personnes qui m’étaient chères et des paysages. En rejoignant fetlife au cours de mon voyage de découverte de soi par le BDSM, j’avais déjà commencé à me débarrasser de la honte et de la culpabilité liées à mes désirs sexuels. Comme j’aime à le dire, j’ai vécu 40 ans en accomplissant la plupart de ce que l’on attendait de moi, j’ai – heureusement – très peu de regrets et il est maintenant venu le temps de vivre pour moi-même, de trouver ce que je veux et de le faire.
J’ai donc commencé à prendre des photos de moi.
Ma première photo a été celle de mes épaules. Pas trop révélatrice, ne montrant pas trop de peau, pas de graisse ou de cellulite. Un choix sûr. Puis ce fut une autre épaule. Puis un gros plan de mes seins voluptueux. Entre les deux, une photo très retouchée de mon derrière.
Pendant six mois, j’ai pris des photos de moi, inspirée par ma première relation D/s, par des endroits qui me semblaient parfaits sur une photo, par les challenge photo, qui m’ont poussée à trouver des idées amusantes pour exprimer ma sexualité, inspirée par toutes les personnes extraordinaires présente sur fetlife.
Ce matin, j’ai téléchargé une photo où je suis nue, à moitié couchée sur un lit.
Celle-ci.
À part le fait que j’ai effacé mon tatouage et que j’ai utilisé un filtre monochrome sur l’appareil photo de mon téléphone, cette photo c’est… moi, la cellulite, les vergetures, les marques de bronzage, les bourrelets, les fesses et les cuisses épaisses, les cheveux secs et tout le reste. Je suis tout simplement moi. Il n’y a pas de nudité pure et simple dans cette photo, mais c’est la plus intime que j’ai mise en ligne. Et je l’ai fait sans réfléchir. Pas d’hésitation dans le fait d’appuyer sur le bouton « télécharger ».
La plupart de mes photos obtiennent entre 5 et 7 likes. Je n’ai pas beaucoup de followers, encore moins d’amixes, et c’est une préférence, pas un hasard. Je télécharge les photos pour partager mon esthétique avec le monde, peut-être pour taquiner mes partenaires et exprimer ma sexualité. Si les gens aiment ce qu’ils voient, c’est encore mieux. Je ne me cache plus de moi-même. Je me regarde et je souris. Ne vous méprenez pas, je prends encore dix photos différentes pour chaque idée qui me passe par la tête et je n’en garde qu’une. Mais je suis beaucoup plus à l’aise avec qui je suis et avec mon apparence. J’ai arrêté de retoucher mes photos pendant des heures. Je peux voir la beauté en elles.
Mon voyage est loin d’être terminé. Je découvre sans cesse de nouvelles choses sur moi-même. Le téléchargement de ce matin a été une révélation sur le chemin parcouru au cours des six derniers mois, et je voulais simplement le partager.
Nous sommes toustes belles et beaux.
Et je suis heureuse de pouvoir enfin le réaliser. Ma beauté en images valant mille mots.
Agression par un Rigger – par Betsy – p. 44-46
Après avoir un peu remué le couteau dans la plaie ces derniers jours, j’ai le sentiment qu’il faut à présent que je raconte mon histoire en détail. Principalement par recherche d’un effet cathartique, mais je pense aussi que cela pourrait inspirer d’autres personnes à exprimer leurs propres témoignages. Voici donc ce qu’il en est.
Cette personne m’a contacté peu après que j’ai rejoint le site fetlife. C’était un photographe/rigger (personne qui dans la pratique du bondage attache une autre personne) et il semblait être très professionnel (beaucoup de photos, beaucoup de followers etc.) J’ai reçu de bonnes critiques à son propos par l’intermédiaire d’un ami d’un ami, m’assurant qu’il était « légitime ».
La première rencontre s’est très bien passée. Je me suis sentie en sécurité, nous avons eu de bonnes discussions sur le consentement, le kink et le bdsm en général. Je me souviens très bien qu’il m’a assuré qu’il n’avait pas de relations sexuelles avec les rope-bunnies (personnes qui dans la pratique du bondage se font attacher) parce que ce serait tout à fait contraire à l’éthique (j’étais d’accord sur ce point). Il m’a dit qu’il avait déjà eu une relation avec une bunny, mais qu’elle était consensuelle et qu’elle avait duré 3 ans, ce n’était donc pas seulement une relation sexuelle. La séance de corde était géniale et à aucun moment il ne m’a touchée de manière inappropriée ou n’a dit quoi que ce soit qui puisse me mettre mal à l’aise. Je suis partie en me disant que je pouvais vraiment lui faire confiance. C’était la première fois que j’essayais le shibari, j’étais donc très contente.
J’y retourne un mois plus tard pour une deuxième séance, et j’ai tout de suite eu l’impression que quelque chose n’allait pas. Il m’a demandé si je voulais boire du bourbon alors que je me souviens clairement que nous avions parlé d’alcool lors de notre première séance où j’avais mentionné être sobre, et où il m’a dit qu’il ne buvait jamais en faisant du bondage. Nous avons parlé du genre de choses que nous voulions faire ce soir-là. Je lui ai dit que je me sentais très fatiguée et courbaturée à cause du travail et d’autres choses. Il m’a proposé de me faire un massage pour détendre mes muscles, puis de faire du bondage de manière très douce et relaxante sur le sol, rien de trop exigeant.
Il a mentionné qu’il était formé à différents types de massages, y compris le massage Yoni (massage vaginal) et m’a demandé si je voulais essayer. Je pense que je n’ai pas voulu l’offenser en lui disant NON d’emblée et j’ai essayé d’esquiver en disant » je ne suis pas trop sûre… « . Il m’a répondu : » Je vais te faire un massage normal et ensuite, si ton corps m’indique que tu veux que je fasse cette autre chose, je le ferai. «
Il m’a massée et passait régulièrement ses mains près de mon vagin, l’effleurant doucement. C’était plutôt agréable, alors je ne lui ai pas demandé d’arrêter. Au bout d’un moment, il a commencé à me toucher complètement. Même si j’admets que je ne connais pas les techniques de massage du Yoni, ce n’était pas du tout comme un massage. Il me touchait de manière sexuelle, me doigtant d’une manière tellement agressive qu’il m’a fait squirter.
Encore une fois, je n’ai pas dit » non » ou » stop « , mais lorsqu’il a terminé, je me suis immédiatement sentie mal à l’aise parce que j’avais l’impression qu’il m’avait poussée à accepter cela sans vraiment s’en rendre compte, ou sans me dire que c’était le genre de choses qui allaient se produire.
Nous avons bavardé un peu (j’ai essayé de tenir la conversation et de ne pas montrer que j’étais gênée), puis nous sommes passés aux cordes. Le plan consistait à faire des jeux de cordes en douceur sur le sol. Il a commencé à attacher les cordes autour de moi et me caressait chaque fois que ses bras m’entouraient. Il a touché mes seins, mes fesses, il a même embrassé mes tétons à un moment donné. Je ne savais pas comment réagir, alors je n’ai rien fait. Il a commencé à devenir progressivement un peu plus » agressif » dans sa façon de m’attacher. À ce moment-là, je pouvais sentir l’alcool dans son haleine (étant moi-même sobre, c’est quelque chose que je ne supporte vraiment pas).
Il m’a donné un coup de pied derrière les genoux très fort pour me faire tomber par terre, et je me suis retrouvée très fortement attachée, sans aucune possibilité de bouger. Il a même mis une corde entre mes jambes (j’étais nue à ce moment la), ce qui n’était pas convenu et était assez inconfortable et douloureux. Ensuite, lorsque j’étais allongée et complètement immobilisée, il a recommencé à me toucher, sexuellement, en me doigtant et même en léchant mon vagin pendant un moment. Je me sentais coupable et je me suis dit qu’il pourrait se mettre en colère si je lui disais d’arrêter. Je l’ai donc laissé faire, il m’a fait squirter à nouveau et il a remarqué que mon corps tremblait beaucoup (probablement une réaction nerveuse).
Il n’a rien dit, m’a couvert et est parti. Je ne sais pas combien de temps, mais cela m’a semblé long, j’étais entièrement immobilisée dans une position inconfortable et douloureuse, et je devais attendre qu’il revienne. Bien que cela soit peut-être courant dans les jeux de corde, je ne me sentais pas à l’aise compte tenu de ce qui s’était passé juste avant. Je l’ai entendu se resservir un verre, probablement encore du bourbon.
Au bout d’un moment, il est revenu et a commencé à me détacher lentement. Il m’a fait m’asseoir et pendant qu’il détachait quelques cordes, il m’a brutalement, et sans crier gare, attrapé par le cou d’une main et, de l’autre, m’a couvert la bouche et le nez de telle sorte que j’étais totalement incapable de respirer. J’ai déjà expérimenté des jeux d’étranglement et de respiration, mais ce n’était pas du tout la même ambiance. Au bout de quelques secondes, j’ai senti que je commençais à avoir besoin d’un peu d’air et j’ai essayé de battre des jambes, mais là encore, j’étais attachée. J’ai réussi à bouger mon corps d’une manière qui indiquait clairement que je voulais qu’il me lâche. Il ne l’a pas fait. À ce moment-là, j’ai levé les yeux, je l’ai cherché du regard et nous nous sommes regardés dans les yeux pendant quelques secondes. Alors que mes yeux montraient certainement de la peur et de l’impuissance, les siens étaient vides et froids. Il n’avait pas l’air de jouer, ni même de ressentir la moindre empathie pour moi.
Je me souviens avoir pensé très clairement que cet homme allait probablement me tuer. J’ai rarement été aussi terrifiée par un homme.
Il a fini par me lâcher et m’a serré dans ses bras. Il a fini de me détacher sans rien dire. Je n’ai rien dit non plus parce que j’étais stupéfaite et confuse. Après cela, j’ai dit que je devais rentrer chez moi, mais je suis restée pour boire un dernier verre, j’ai même ri avec lui et discuté un peu plus. Je pense que j’avais peur et que je voulais prétendre que toute cette situation n’était pas traumatisante. Je l’ai même remercié avant de passer la porte, c’est dire à quel point mon cerveau était gelé par ce qui s’était passé.
Je publie cette histoire ici que parce que je pense qu’il est important que les personnes qui ont été victimes d’une agression se sentent libres de parler de ce qui s’est réellement passé. Il n’y a pas de « petite » violation du consentement et se taire à ce sujet ne fait que donner plus de pouvoir à ces agresseurs.