Offensive de Sitckers

Avec mes potes on adore les stickers. En faire et en coller. Dès fois on sort se balader dans les quartiers uniquement pour remplir l’espace publique de nos stickers colorés. On y voit la possibilité de rendre visible et de transmettre nos messages, nos colères, nos envies. De faire circuler des idées de manière libre et décentralisée. Bref, on kiff les stickers.
Alors, on s’est mis*e à plusieurs et on a fait une sélection de nos plus beaux stickers. On les a imprimé en gros (big-up au collectif d’imprimerie) pour pouvoir les envoyer par la poste à celles et ceux qui se sentent touché*es et inspiré*es par nos créations du moment. Et ainsi contribuer à l’offensive de nos idées et pratiques.

Ci-dessous, une présentation et mise en contexte de chaque création. Si toi aussi tu kiffes, hésites pas à utiliser le bon vieux bouche à oreille pour transmettre l’infos à tes proches. Et si tu souhaites faire partie de la prochaine offensive de Stickers, n’hésites pas à prendre contact avec nous ici : evasions[at]riseup.net

HERVE MANDUNDU

4 ans après le meurtre d’Hervé Bondembe Mandundu, suite à 1 jour et demi de procès, la cour criminelle du Tribunal d’arrondissement de l’Est vaudois rendait son verdict. L’assassin d’Hervé a été acquitté et indemnisé de 35’000 CHF par l’État Suisse. Un compte rendu analysant le fonctionnement de cette justice raciste peut être lu ici. À Hervé Bondembe Mandundu, Mike Ben Peter, Lamin Fatty, Nicolas Manikakis et toutes les autres vicitimes de l’institution policère raciste.

DON’T HATE MONDAY

Combien de personnes ont appris à travers le monde du travail de détester les lundi ? Beaucoup. Beaucoup trop.
Combien de personnes ont appris à aimer le dimanche pour les même raisons ? Beaucoup. Beaucoup trop.
Combattons le capitalisme, pas les lundis 😉

ANTISEMIT ARE LOSERS

Le 19 avril 1943 débute l’insurrection du soulèvement du ghetto de Varsovie. C’est à la fois un moment important de la Shoah et un symbole de la lutte contre le nazisme.
Des milliers de personnes, vivant dans des conditions ultra précaires, s’organisent et se dressent face au fascisme.
Aujourd’hui, 78 ans plus tard, ce stickers est un hommage à toutes et tous les insurgé·es du ghetto et à toutes personnes victime aujourd’hui encore d’antisémitisme.

NEVER SEEN BEFORE ?

Par cette question ironique, je cherche à déconstruire la vision hétéronormée, phallocentrée et pénétrocentrée que nous impose la société des rapports sexuels ainsi que les stéréotypes de genre qui mènent à des comportements toxiques.

KILLTHERAPIST

Parce que les violences sexuelles sont une des multiples formes de domination dans un système patriarcal capitaliste maintenu en place par les hommes qui nous violent, nous tuent, nous silencient, nous moquent, nous agressent, nous diminuent, nous culpabilisent, nous précarisent, tout en se galvanisant d’être intouchables. 
Parce qu’il est temps de leur montrer qu’ils ne le sont pas. Parce qu’être calme, prendre du recul, ne pas faire de vagues, se taire, pardonner, pleurer en silence ne sera plus notre seule manière de réagir. Parce qu’en plus de comprendre qu’ils ne sont pas intouchables, il est temps que les hommes cis aient peur de nos représailles.
Vous avez peur ? Vous devriez. Vous encombrez nos existences, craignez les conséquences.

ALL NAZIS ARE LOSERS

Le message de cet autocollant se suffit à lui-même, n’est-ce pas ? Il provient de notre projet érotique « EPECTASE« .
Et là, j’en profite pour faire un coup de pub pour la campagne 500k qui récolte des fonds pour payer les frais de justice suite à la répression d’une contre-manifestation contre les nazis à Bâle en 2018

LE CLITO

Tout le monde sait dessiner un pénis, et un clitoris ?
L’idée de faire ce sticker s’inscrit dans un processus personnel de réappropriation mais aussi et surtout dans une dynamique de visibilisation du clitoris.
Quand on pense qu’il a fallu attendre 1998 pour en connaître l’anatomie complète. Il serait grand temps de s’y intéresser d’avantage !

# PASLETEMPS

Pour exprimer la colère des personnes transgenres, non-binaires et allié-es suite à la publication de la vidéo transphobe « TOC ! Une euphorie de genres » le 15 mars 2021 sur les comptes Youtube et Facebook du journal Le Temps.
Pour dénoncer le discours ignorant, violent, transphobe et enbyphobe véhiculé par la vidéo, son potentiel dangereux pour les communautés LGBTQIAP+ déjà stigmatisé-x-e-s, psychiatrisé-x-e-s et pathologisé-x-e-s.

COMMENT FAIT-ON ?

Fin janvier, le compte Twitter de @Melusine_2 était suspendu après avoir posté : « Comment fait-on pour que les hommes cessent de violer ? ». De nombreux.ses militant.es ont relayé la question en soutien sur différents réseaux sociaux. Une vague de suspension et de menace de suppression de compte s’en est suivie. Les débats se sont alors portés sur la question de la censure des plateformes concernées et souligne le fait que la question est inaudible pour certains. Pourtant, il y a vraiment de quoi s’interroger.

NOT YOUR MOM

Je pensais qu’on avait déjà tout dit sur l’industrie laitière. Pourtant, aujourd’hui encore des personnes pensent que la vache produit tout le temps et naturellement du lait. Ou encore que la traite soulage les vaches et que de ce fait, nous leur faisons du bien. FAUX !
La vache produit du lait, oui ! Mais pour ses petits et pas pour nous autres les humains ! Au cours de sa triste et courte existence, la vache est inséminée tous les 12 mois environs afin de stimuler la production de lait. Poussée à l’hyperproductivité même pendant la grossesse et séparée de son veau dès la naissance. Ce lait que tu bois a le goût de la maltraitance et de la souffrance.

BALANCE TON PROF

Début février un prof d’un collège de la petit ville Suisse de Fribourg a reproché à une étudiante le fait qu’elle ne portait pas de soutien-gorge. Ce fut l’étincelle, provoquant une vague de plusieurs centaines de témoignages récoltées par le collectif de la grève des femmes sous le #balancetonprof. Ces témoignages décrivent des remarques sexistes, des agressions physiques, du voyeurisme et même des viols au sein de différents établissement scolaire de Fribourg.
Comme d’habitude les autorités en place brassent de l’air pour sauver leur face et leur place. Ces stickers sont une contribution à maintenir la pression créée par cette vague de protestation et à la répandre plus loin, à l’assaut du patriarcat jusqu’à dans les écoles scolaires.

FUCK GENDER

Je ne suis pas une femme. Je ne suis pas un homme.
En fait, je voudrais être qui je veux, juste moi et que les gens arrêtent de supposer et de m’attribuer un genre à cause de mon apparence.

SIE REDEN VON SICHERHEIT

Uniquement en allemand

Dans nos vies, le contrôle nous accompagne tous les jours. Ici une caméra, là un poste de police, une voiture de patrouille ou deux flics à vélo. Mais le contrôle quotidien se manifeste également sous d’autres formes, plus subtiles. Chaque aspect de la vie est de plus en plus enregistré et consigné. Nous portons en permanence notre propre mouchard, dispositif de repérage et caméra de surveillance sur nous. Chaque achat que nous faisons sans argent liquide est traçable, presque chaque pas que nous faisons est traçable. Nous devons être identifiables à tout moment et porter nos pièces d’identité sur nous. Nous ne sommes autorisés à franchir les frontières qu’avec un passeport.
Mais c’est loin d’être suffisant pour eux. Le contrôle est de plus en plus étendu : La loi sécurité globale en France, le Police, Crime, Sentencing and Courts Bill en Angleterre, les lois sur la Police en Suisse et les frontières extérieures de l’Europe, qui deviennent de plus en plus militarisées. Les policiers assassins continuent d’être protégés. Toute résistance dans les rues est criminalisée, chacun*e devient un danger, les personnes qui fuient sont systématiquement humiliées et assassinées.
Toute tentative de résistance à ce contrôle est punie par la violence. Grillages, canons à eau, menottes, matraques, gaz lacrymogènes, balles en caoutchouc, perquisitions, prisons, détention provisoire, détention pour expulsion, deportations.
Mais leur violence ne s’exerce pas seulement sur nos corps, elle commence dans nos têtes. La croyance en l’État, inculqué dès l’école. La croyance que nous devons travailler et être productifs pour avoir de la valeur. La peur constante de perdre son emploi, d’être marginalisée, de ne pas être suffisante pour cette société et de chuter sur le bas côté. La paranoïa permanente des policiers, des procureurs et des juges.
Mais la résistance commence aussi dans la tête. On ne peut pas et on ne pourra jamais empêcher que nous nous réunissions avec nos amies, que nous ne soyons pas satisfaites, que nous voulons la liberté au lieu de la sécurité et du contrôle !